Les salaires demeurent la priorité

Publié le par territoriaux FORCE OUVRIERE pas de calais

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Crise des subprimes, économie américaine au bord de la récession, prévisions de croissance revues à la baisse un peu partout: tout cela montre de nouveau que l’économie n’est pas une science exacte et qu’on ne peut pas, sans danger, laisser faire le marché, c’est-à-dire la loi du plus fort.

Comment ne pas réagir quand on voit la Société générale annoncer 7 milliards d’euros de pertes tout en disant qu’il ne faut pas s’inquiéter! Sept milliards d’euros c’est une somme considérable! Qu’aurait dit la même direction de la Société générale si un impôt exceptionnel de 7 milliards avait été prélevé sur ses bénéfices?

Comment ne pas réagir quand on entend le gouverneur de la BCE (Banque centrale européenne) expliquer que le danger majeur c’est l’inflation et s’inquiéter des revendications salariales, qu’il considère bien entendu comme trop fortes?

Pour la BCE, l’obsession inflationniste doit balayer tout le reste: l’emploi, le pouvoir d’achat et la croissance économique. Comment ne pas souligner que, face à leurs déboires financiers, les banques américaines les plus importantes n’hésitent pas à faire appel à des fonds souverains, c’est-à-dire des fonds d’États du Moyen-Orient ou d’Asie.

Dans un tel contexte, il est plus que jamais nécessaire de maintenir les revendications, en particulier salariales.

C’est ce que nous avons fait, solidairement, public-privé, le 24 janvier. C’est ce que feront cette semaine les salariés du commerce.

La revendication salariale doit rester prioritaire, socialement et économiquement. L’absence de réponse du gouvernement ne serait qu’aveu d’impuissance ou mépris de la situation de millions de salariés actifs, chômeurs et retraités.

Ne pas donner de coup de pouce au SMIC, ne pas mettre en place le chèque ou la prime de transport est alors inexcusable et inacceptable.

Comme ce fut souvent le cas par le passé, l’absence prolongée de réponses conduit, à un moment donné, inéluctablement, à un effet boomerang.

Force Ouvrière continuera donc, sans répit, à revendiquer des augmentations du pouvoir d’achat des salaires et des retraites.

La semaine qui vient de s’écouler a été marquée également par l’immobilisme provocateur du patronat sur le dossier pénibilité qui est complètement bloqué.

Les négociations se suivent mais ne se ressemblent pas. Après la signature de l’accord sur le marché du travail, les discussions ont débuté avec le gouvernement avant que le Parlement n’en soit saisi.

Force Ouvrière a défendu ses positions et veillera attentivement à la suite des opérations, conformément à l’argumentaire publié la semaine dernière.

Toujours dans le domaine de la négociation, celle sur la représentativité a débuté la semaine dernière. Pour FO, rejointe par les autres organisations, elle doit aussi concerner la représentativité patronale.

La première réunion confirme –nous y reviendrons– que chacun a en tête, sans le dire, la question: quel paysage syndical demain?

C’est bien, comme nous le disons depuis plusieurs mois, le bal des hypocrites.

Publié dans actualité syndicale

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