Fonction publique : FILLON PRÉSENTE SON CHANTIER DE DÉMOLITION

Publié le par territoriaux FORCE OUVRIERE pas de calais







Le chef du gouvernement a réitéré sa volonté de «moderniser», c’est-à-dire de réduire, le secteur public, à coup de suppressions d’emplois. Plus de «réformes», moins de services.

Le Premier ministre M. François Fillon, a une nouvelle fois prôné la «modernisation» de l’Etat et de la Fonction publique, mercredi soir, à Paris, lors de la «grande convention de rentrée» des Réformateurs de l’UMP. Il a précisé à cette occasion que la «réforme de l'Etat supposera que chacun d'entre nous accepte qu'il y ait moins de services, moins de personnel, moins d'Etat sur son territoire», précisant «parce que la réforme de l'Etat qui satisfait tout le monde mais qui ne se traduit par aucune suppression d'aucun établissement sur le territoire, ça n'existe pas». Cette allocution explicite les directives présidentielles, le chef de l’Etat ayant, à Nantes le 19 septembre, dans son discours de «refondation» de la Fonction publique, confirmé le non-remplacement d'un départ en retraite sur deux, dans le cadre du « Pacte service public 2012». Une «Révolution culturelle», selon l’expression rabâchée par le gouvernement, qui va entraîner la mort de nombre d’emplois, la fermeture de services publics de proximité et donc l’augmentation de la désertification de pans entiers du territoire.

C’est aussi une «Révolution culturelle» dont le futur «livre blanc», annoncé par le ministre du Budget, M. Eric Woerth, comme devant fixer les grandes orientations de la Fonction publique, est déjà écrit par le Comité de la gouvernance publique (PGC) de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Pour le PGC, «la modernisation du secteur public n’est plus une option, mais une nécessité». Quant à sa Direction de la gouvernance publique et du développement territorial, elle «aide les pays à adapter l'organisation de la conduite du secteur public à l'évolution de la société», c’est-à-dire à instaurer une «gestion orientée vers la performance», «une plus grande différenciation dans la politique de rémunération», la «création d’agences décentralisées, l’externalisation et la privatisation de l’offre de services publics». Au passage, elle souligne «le rôle que joue le budget en tant qu’instrument» pour «conduire les changements structurels». Un budget serré ne peut ainsi qu’amener à procéder à des coupes claires… comme les plus de 22.900 suppressions de postes de fonctionnaires inscrites dans le budget 2008.

Publié dans actualité syndicale

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